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Les Fab Labs

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Les Fab Labs, de l’anglais Fabrication Laboratory, sont des ateliers munis de machines-outils pilotées par ordinateur pouvant fabriquer rapidement et à la demande des biens de nature variée (vêtements, livres, objets décoratifs, etc.), décrit Wikipédia. Ce concept a été créé à la fin des années 1990 au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Le créateur, Neil Gershenfeld, a voulu explorer comment le contenu de l’information renvoie à sa représentation physique, et comment une communauté peut être plus créative et productive si elle a accès à une technologie. Par exemple, son utilisation dans certains pays du tiers-monde (au Ghana, au Kenya, en Inde et en Afghanistan par exemple) a permis à quelques villages de générer eux-mêmes des produits introuvables ou d’un prix inaccessible pour eux. De plus, le MIT fournit les plans de différentes machines (sous licence libre) qu’on peut construire avec des moyens modestes.

Les Fab Labs, comme les hackerspaces, sont des lieux physiques, mais ils disposent d’équipement spécialisé qui reste sur place. Pour le reste, ils permettent aussi d’apprendre, de partager et de fabriquer.

Fab Labs et écoles ne sont pas si éloignés. Les premiers permettent de fabriquer quelque chose soi-même, tout en bénéficiant de l’appui de gens qui peuvent guider cette réalisation. Les secondes visent à développer des compétences et à acquérir des connaissances, tout en bénéficiant de l’appui d’un guide qu’on appelle enseignant.

Pour l’instant, les Fabs Labs sont relativement peu nombreux dans le monde à cause de la complexité technologique liée à leur mise sur pied, mais il n’en demeure pas moins que leur philosophie peut avoir des échos dans nos écoles. « À mon avis, un vrai Fab Lab ferait des merveilles pour certains décrocheurs. Beaucoup d’entre eux sont des jeunes qui ne veulent pas savoir, mais faire », croit André Cotte, conseiller en logiciels libres pour l’éducation à la Société GRICS. Il ajoute : « Bien des élèves en difficulté réussissent à faire des choses extraordinaires si on les laisse libres. »

L’école Marymount, une école secondaire pour fille située à New York, a inauguré au début de cette année scolaire son propre Fab Lab. Dans un compte-rendu d’une visite des installations sur le blogue de l’association Smart Interaction Lab, on peut lire les observations de l’auteur. Il note entre autres que « l’art de faire » est de retour dans le curriculum grâce au Fab Lab. Il rappelle que les cours qui impliquaient la fabrication d’objets sont complètement disparus des programmes au secondaire. Ces cours étaient marginalisés et avaient la réputation de rassembler les élèves n’arrivant pas à rester assis tranquilles dans une classe, voués à un avenir limité aux carrières manuelles ou industrielles. Pourtant, à voir les jeunes en action dans le Fab Lab, l’auteur suggère que le fait d’apprendre comment réaliser le prototype d’un produit leur enseigne des compétences en design, ingénierie, infographie, systèmes manufacturiers, recherche et même en entrepreneuriat. Pour lui, cela provoque une ouverture et permet de comprendre le monde d’une nouvelle manière.

Au Canada, l’école Father Patrick Mercredi, à Fort McMurray en Alberta, possède un laboratoire d’ingénierie mettant à la disposition des élèves plusieurs postes de travail individuels pour la robotique, le fraisage à contrôle numérique, l’ingénierie structurale, les sciences thermiques appliquées, l’électricité et les commandes électriques appliquées. Ces salles de classe permettent aux élèves d’appliquer leurs connaissances et d’acquérir une plus grande compréhension par la conception, la réalisation et la mise à l’essai de leurs propres idées. Elles sont utilisées dans le cadre de cours intégrés dans le curriculum. Comme on peut le lire dans le livret présentant les finalistes des prix Ken Spencer en 2012, dont ce projet fait partie, « l’objectif des programmes de premier et de deuxième cycle du secondaire consiste à offrir un environnement de classe qui motive, inspire et engage les élèves en leur fournissant des possibilités similaires au monde réel. En engageant les élèves dans de multiples occasions d’apprendre les sciences et les technologies, ils sont mieux préparés à faire des choix de vie et de carrière en ce qui concerne les études postsecondaires, l’exploration de possibilités d’emploi et l’adoption d’orientations futures dans la collectivité. » Un projet tout à fait dans l’esprit Fab Lab, à l’échelle de l’école!

Du côté de la France, on trouve quelques initiatives, comme le Fab Lab de l’université Cergy-Pontoise qui est ouvert au public depuis le 24 février dernier. Quelques projets de mise en place de Fab Labs au Québec sont en cours et on peut suivre leur actualité ici.

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À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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